PRESSE
« À travers une figuration fruitée, Denise Brimson nous emmène à la découverte de la vie. Pourquoi ? De ses bronzes surgit l’intemporalité de la matière qu’elle a façonnée à nos images, de la jeunesse à l’âge mûr, de l’élasticité des corps jusqu’à leur avachissement, de nos émois à nos détresses. Cette anthropomorphie se décline au gré de pièces imposantes ou de miniatures, conciliant l’apparition de la vie, de la séduction annoncée à la maternité épanouie qui, ensuite, par nos excès, nos défauts entâchera les corps. Denise Brimson nous invite à attarder nos regards sur la vie qui passe... Mais qui reste, tant elle l’a magnifiée pour notre plus grand émerveillement. Découvrons-la... encore. »
- Étienne Filippi, 2015
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« …La sculpture de Denise Brimson nous retient par son énergie contenue. D'une poire, elle fait surgir un corps de femme dont le titre allégorique, L'Automne, condense toute la teneur et l'humour bon enfant de cette oeuvre. Cette métaphore saisonnière donne libre cours à la lecture que peut en faire le spectateur, entraînant avec elle une part d'imaginaire. Difficile de ne pas songer à la fameuse pomme de Magritte ! La pièce que livre Denise Brimson est cependant très personnelle, même si l'on peut y voir comme un clin d’œil surréaliste. Elle nous est apparue d'une réelle pureté, ce qui la place parmi les livraisons les plus marquantes de ce salon. »
- Luis Porquet, Le Courrier de l'Eure, 2010
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« Tout dans l’œuvre de Denise Brimson paraît célébrer une harmonie retrouvée – espérée ? – entre l’homme et la nature. Symboles de cette fusion essentielle, ses voluptueuses femmes-fruit jouent sur un anthropomorphisme suggestif, laissant deviner, au détour de leurs rondeurs appétissantes, la sensualité de courbes féminines tendres et fécondes. Exaltant la joie de vivre en insistant sur les volumes opulents, elle a trouvé dans la sculpture ce mélange d’érotisme, d’universalité et d’optimisme qui confère à son travail une fougue juvénile, gorgée de vie et de désir. »
- Mikaël Demets, Art du nu / Nude Art Today vol. II d’Eric Patou, éd. Eric Patou, 2010
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« …Pour Denise Brimson, la sculpture allie l'exigence esthétique à une vision ludique du monde, celui de l'homme et de la femme dont les corps, fréquemment, se fondent dans la forme d'une poire ou d'une calebasse. Ce choix n'est certes pas innocent. D'une caressante sensualité, les œuvres de D. Brimson nous charment par leurs courbes, leurs rondeurs. Exprimant la fécondité, ces corps gravides ou en fusion proclament l'unité des contraires, l'union du masculin et du féminin qui permet de perpétuer la vie, y compris sur un plan symbolique. A l'intérieur de l'un des personnages, on voit apparaître une pomme d'or. Ailleurs, l'association de deux formes oblongues prend l'apparence même d'un bassin. Osmose, qui exprime l'étreinte, est d'une élégante volupté. Over the moon traduit, avec beaucoup de poésie, la quête acrobatique d'une femme gironde sur un croissant de lune. »
- Luis Porquet, Le Courrier de l'Eure, 2008
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« …Comme Pomone, déesse des jardins, représentée en femme-fruit, pour Denise Brimson « tout est désir et vie ». À l'image de ces deux poires lovées, ses sculptures ont le goût des fruits de la passion. Ses quatre saisons expriment les quatre âges de la vie dans une patine bleu tendre, Le Printemps la prime jeunesse, puis L'Eté fécondant ses fruits avant l'âge mûr et « l'après saison », symbolisée par les pépins qui vont ensemencer de nouveau. Deux corps se rencontrent et font bloc, enfantent et maternent, puis se partagent entre vides et pleins. Sur le thème éternel de La Tentation, le serpent s'enroule autour d'une poire, comme la pelure du fruit qu'on épluche. Quant au Supplice de Tantale au bord du précipice, il ne sait à quel fruit se donner! Fruit défendu par excellence, mais aussi, fruit mythique de Cézanne, le temps d'un Baiser, la pomme s'épanouit entre les paysages d'Aix... jouant d'Osmose entre les flans voluptueux de la Sainte-Victoire. »
- Isabelle de Méré, Univers des Arts, 2000
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« …Les bronzes « cucurbitacées » de Denise Brimson sont bien plus que le pâle reflet de la femme-objet. Elle y exprime toute la complexité de la nature humaine et de ses sentiments contradictoires… Ses sculptures, tourmentées suaves ou sensuelles, sont une fenêtre ouverte sur son âme, celle d’une femme, d’une mère, d’une artiste. Fruit de la passion ou fruit défendu, amer ou tendre, ce fruit-là se dévore des yeux… du cœur. »
- David Canova, Les Nouvelles de Versailles, 2000
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« Au cœur de l’œuvre de Denise Brimson se tisse, en filigrane, le temps…
L’artiste crée des particules d’instant, des moments, ce qui fut, ce qui sera. Toujours cette attente, cette quête d’un Eden perdu. Tel un funambule, elle s’accroche au fil de la vie comme en porte à faux. Les volumes denses aux courbes lisses, ronds comme des ventres de femmes, côtoient l’aridité, la rugosité de la matière qui se délie en particules minérales qui agressent, écorchent à vif.
Par ce jeu de forces contraires, l’artiste joue une petite note tragique qui projette l’œil au plus profond de notre âme.
Pourquoi ces visages penchés, ces paupières closes, ces membres mutilés, ces mains fermées comme pour retenir l’impalpable, pour ramener à soi l’absolu. Ces corps sans visage, ces miroirs, ces faces voilées, ces gestes arrêtés, ces fenêtres ouvertes sur un ailleurs, un infini…
Pourquoi tant de souffrance quand la vie offre la plénitude d’un fœtus, toute la tendresse du monde en ces petites poires…
L’œuvre de Denise Brimson, c’est le feu mêlé à la glace, une oasis dans un désert. Chacun y trouve une facette de son âme, de l’âme de l’Homme qui, comme l’albatros, a des ailes de géant qui l’empêchent de marcher. »
- Marie Lancelot, 1999
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« …Dans son atelier cohabitent des formes généreuses et voluptueuses de femmes avec des corps flétris et contorsionnés. Des clins d’œil à la vie et des coups de pied à la mort. « Le tumultueux, le dissonant, l’aride me taraudent, alors je l’exorcise en sculptant. » Elle a composé Les Quatre Saisons avec des « femmes-fruit ». Quatre poires passant du printemps à l’hiver de la vie, du sucré au salé, du pastel au sombre, du léger au grave. »
- François Vignolle, Le Parisien, 1998
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